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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 11:43

 

La Religieuse de Guillaume Nicloux vient de sortir au cinéma. Plus de 40 ans après le film de Jacques Rivette, Nicloux nous offre une nouvelle adaptation de l'oeuvre de Diderot. A voir le lundi 1er Avril à 20h30 au cinéma Le Renaissance.

 

La Religieuse de Guillaume Nicloux

 

XVIIIe siècle. Suzanne, 16 ans, est contrainte par sa famille à rentrer dans les ordres, alors qu’elle aspire à vivre dans « le monde ». Au couvent, elle est confrontée à l’arbitraire de la hiérarchie ecclésiastique : mères supérieures tour à tour bienveillantes, cruelles ou un peu trop aimantes… La passion et la force qui l’animent lui permettent de résister à la barbarie du couvent, poursuivant son unique but : lutter par tous les moyens pour retrouver sa liberté.

 

 

 

 

Guillaume Nicloux à propos de "La Religieuse":

 

«Je porte ce projet depuis l’adolescence. J’ai eu une éducation religieuse et je n’ai pas été loin, après ma profession de foi, d’envisager le séminaire. Cette tentation s’est évanouie à treize ans, lorsque j’ai découvert la sexualité, la musique, l’explosion des sens, tout ce à quoi j’étais resté étranger jusqu’alors, non parce que j’étais élevé de façon rigide, bien au contraire, mais parce que la foi m’occupait provisoirement. En pleine révélation punk et anarchiste, je me suis mis à dévorer les livres, et parmi eux La Religieuse, que j’ai reçu de façon très violente dans ma révolte et le foisonnement de questions que je me posais. Ce livre ne m’a jamais quitté et a laissé une marque indélébile en moi. Quelques années plus tard, je me suis demandé comment donner une dimension cinématographique à l’histoire de cette jeune fille mise au couvent contre son gré. J’ai seulement trouvé l’angle d’une adaptation possible il y a trois ans. Quelle clef avez-vous trouvée pour filmer cette histoire ? Je devais parvenir à me dédouaner du contexte du roman, me déconnecter de l’image anticléricale de Diderot, me concentrer sur l’essence même du texte : l’ode à la liberté. J’ai toujours été fasciné par l’enfermement volontaire, la vie cloîtrée, entre autres celles décrites par Jean Genet et Edith Stein. Cette mise en abyme perpétuelle entre notre vie intérieure et ce qui nous entoure, l’enveloppe matérielle posée comme rempart. Mais La Religieuse est moins un roman sur l’enfermement que sur la liberté. J’ai donc voulu recentrer le livre sur ces véritables désirs : l’autonomie de penser et l’accomplissement de sa vie au-delà de tout clivage religieux. Car au fond, Suzanne ne nie pas sa foi ni son amour de Dieu, elle affirme seulement sa volonté de les vivre comme elle l’entend.»

 

 

Retrouvez l'ensemble de la programmation ici.


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